Melvin est un motion designer au style graphique tout à fait pimpant. Ses créations 3D colorées aux mouvements pêchus jouent beaucoup sur une culture et des cadrages inspirés de la 2D. Il nous en dit plus dans cette entrevue !
Entrevue
Salut Melvin ! Peux-tu te présenter ?
Hello, Melvin Le Riboter, 25 ans, 1m 87-88 en fonction des jours ; 3D artist et animateur, freelance depuis le début, depuis 3-4 ans maintenant.
J’ai un parcours assez classique dans le graphisme. J’ai appris les bases du design en Bac Arts Appliqués en Bretagne puis le Design Graphique en BTS à Colombes et enfin le Motion à Gobelins Paris. Comme tout le monde, je vis dans un penthouse au cœur d’un quartier huppé parisien.
Tu bosses dans un atelier avec 7 autres motion designers. Comment vous êtes-vous organisés pour la création de ce lieu ?
Oui, on a la chance d’avoir pu se regrouper entre copains et motion designers dans un atelier, NOTCH.
On a tous une pratique différente et des styles propres à chacun, c’est motivant!
En ce moment, on est huit lascars: Nina-Lou Giachetti, Maxime Bousquet, Benjamin Geffroy, Marion de Chezelles, Romain Gauthier, Anaïs Mak, Jordan Coelho et moi!
Ça n’a pas été si compliqué ; on s’est mis d’accord sur le budget, puis on a trouvé un espace qui nous plaisait sur SeLoger!
Ensuite, on a décidé de créer un espace type atelier. On n’a pas d’homogénéité, chacun a un bureau différent, c’est moi qui ai le plus beau!
Du côté paperasse, on a créé une SCM qui nous permet de louer l’espace, de diviser les frais en parts égales.
Penses-tu qu’il y a un problème de considération du métier de Motion Designer par sa clientèle ?
Je ne dirais pas qu’il y ait un problème de considération mais plutôt de méconnaissance. C’est un métier encore jeune.
Je comprends complètement qu’un client qui ne connaît pas les contraintes de notre métier demande des productions impossibles du type « vite, bien et sans budget ».
En tant que professionnels, c’est à nous de poser et d’expliquer les termes de collaborations sur un projet.
Qu’est-ce qui « t’excite » le plus dans l’avenir du motion design ?
Les hologrammes interactifs, comme dans IronMan! Le jour où ça existe, j’achète direct!
Pour l’instant ce type d’interfaces est ajouté en postprod dans les films et est créé par des motion designers.
Tu as près de 10 000 abonnés sur Instagram. Est-ce que les réseaux sociaux jouent un rôle important dans le type de projets que l’on te propose ? Est-ce qu’ils te permettent d’élargir ton périmètre de clientèle ?
Je pense qu’on nous appelle par rapport à ce que l’on montre. J’évite de poster un projet auquel je n’ai pas pris plaisir pour éviter de réitérer l’expérience.
Tout le monde est sur les réseaux sociaux ; plus on a de followers, plus on a de likes, plus les algorithmes nous aiment bien, plus on a de diffusion, plus on va toucher une possible nouvelle clientèle. Avec mes presque 10 000 abonnés, je ne suis qu’une goutte d’eau dans la matrice.
Pour l’instant, j’utilise Instagram comme un carnet de croquis digital, un lieu d’expérimentation, une pratique libre sans règle. Je peux piocher dedans pour mes projets pro ou pas.
Tu enseignes à Gobelins. Qu’est-ce qui te plait dans l’enseignement ?
Partager mes connaissances m’a permis de les préciser et de les comprendre encore mieux.
Finalement, en enseignant on apprend autant aux autres qu’à soi-même.
Et surtout on gagne du fric quoi..
Merci Melvin !
Merci!
Propos recueillis en Décembre 2020