Samir est un motion designer et réalisateur de plus de 10 ans d’expérience. Il se consacre à une 3D réaliste léchée à travers laquelle il exerce un véritable regard photographique, dans le but de tromper l’oeil et flatter la rétine. Il nous en dit plus dans cette rencontre !
Entrevue
Hello Samir ! Peux-tu te présenter ?
Samir Senane, 36 ans et je travaille à Paris. J’ai commencé le motion design en 2007 donc ça fait bientôt 14 ans que je fais ce « métier-passion ». Je suis passé par un BTS Audiovisuel Option montage et post-production en alternance, ce qui m’a permis de me mettre directement dans le bain du monde professionnel. C’est une bonne chose dans notre métier où l’on à besoin de se mettre “aux manettes” assez rapidement. Après une période de CDI en tant que motion designer, j’ai voulu tenter l’aventure freelance depuis 2014, et je ne regrette pas mon choix.
Question à 1000 euros, pourquoi ô grand pourquoi es-tu motion designer ?
Déja petit je rêvais de créer des univers où mon imagination n’avait pas de limites (quand on est petit, on ne pense pas aux contraintes techniques haha), j’étais assez rêveur et je crois que le fait de matérialiser ce qu’il se passe dans ma tête, sous la forme d’images, me plaît énormément.
Quel serait le projet de tes rêves ?
Il y en a plein ! Exposer des créations dans une galerie en fait partie. Mais globalement, les projets de rêve sont ceux où on est libre de proposer des choses sans qu’il n’y ait trop de limites de la part du client.
Que penses-tu de l’évolution du métier depuis 10 ans, tant du point de vue des pratiques que de l’évolution des productions ?
Tout va très vite dans notre milieu, je vois pas mal de jeunes artistes proposer des choses qualitatives, personnellement à leur âge, je n’étais pas à ce niveau. Je pense que leur œil est tellement affûté avec l’explosion des contenus audiovisuels de nos jours. Bien évidemment, ils sont facilités par l’évolution des technologies de création, je pense notamment aux moteurs de rendu GPU…
Pour ce qui est des productions, c’est devenu de plus en plus facile pour une seule personne de produire ce que 3 ou 4 pouvaient il y a 10 ans, ça peut faire peur quand on y pense, mais bon c’est l’évolution du métier…
Est-ce que le Covid t’as impacté négativement, positivement, pas du tout ? Qu’as-tu constaté autour de toi ?
C’était assez particulier en fin d’année 2020, en France le marché de la communication s’est figé, mais c’est reparti depuis le début de l’année 2021 et tant mieux !
A ton avis, dans quelle direction faut-il regarder pour continuer à être dans le coup dans les quelques années à venir, en tant que motion designer ?
Je pense qu’il ne faut pas trop miser sur l’aspect technique, certes il y’aura toujours besoin de mains d’œuvre “humaine” dans une production mais avec le temps, il y aura probablement beaucoup de banques de données 3D sur lesquelles se reposeront les artistes. Certaines étapes de production comme la modélisation d’assets ou encore le texturing se feront via des achats de modèles déjà tout fait, il n’y aura plus ou peu de temps de calcul, beaucoup de choses se feront en temps réel.
Il faudra peut-être miser sur la conception, le storytelling ou d’autres médiums comme les NFTs ou encore développer son “style” graphique, ainsi les clients contacterons l’artiste pour “sa patte” plutôt que sa maîtrise technique.
Veux-tu ajouter quelque chose ?
Merci pour cette tribune, j’ai bien kiffé l’exercice, longue vie au motion design et à la 3D !
Propos recueillis en Décembre 2020
